VOAL – NAGOYA – Solar Impulse 2, piloté par le Vaudois André Borschberg, s’est posé en nocturne lundi peu après 16h30 (suisses) sur l’aéroport de Nagoya au Japon. L’avion solaire a dû momentanément interrompre son périple qui doit le mener jusqu’à Hawaï en raison de la météo.
Bertrand Piccard, qui surveille les opérations depuis le centre de contrôle de Monaco, a indiqué que lorsque “nous sommes partis de Chine, les conditions météo jusqu’à Hawaï étaient acceptables. Elles se sont détériorées. Traverser un front actif avec du givrage, de la pluie, des turbulences, ce n’est pas du tout prévu pour notre avion. C’est un avion qui vole lentement, sensible aux turbulences, qui a besoin de soleil pour pouvoir recharger ses batteries”, a-t-il dit.
“Le tour du monde n’avance peut-être pas aussi vite qu’on aimerait, mais on ne fait pas une course de vitesse. Le but c’est d’y arriver”, a encore indiqué à l’AFP Bertrand Piccard, le second pilote en alternance aux commandes de l’avion.
Aucune indication n’était disponible sur le temps que durera l’immobilisation de l’appareil au Japon : “Il est très difficile de faire des prévisions”, a reconnu M. Piccard. Un point de presse était prévu dans la nuit japonaise, selon les organisateurs.
Cas de force majeure
“Au niveau sécurité, c’était beaucoup mieux de faire un atterrissage intermédiaire à Nagoya, et de là attendre que les conditions météo s’améliorent. C’était le dernier endroit où l’on pouvait atterrir de manière sûre. Les petites îles ici et là dans le Pacifique ne sont pas du tout des alternatives”, a encore détaillé le pilote suisse.
“La fenêtre météo s’est détériorée. Nous avons décidé de réaliser un atterrissage intermédiaire à Nagoya!”, avait-il annoncé plus tôt sur le site officiel des organisateurs par un Tweet. Leur porte-parole, Marc Baumgartner, a de son côté précisé à l’ats que cette escale forcée au Japon n’était nullement due à un problème de batterie.
Japon remercié
D’abord annoncé lundi à 15h00 (suisses), l’atterrissage a eu lieu une heure et demie plus tard, l’appareil ayant dû patienter au-dessus de l’archipel. Les organisateurs ont remercié les autorités japonaises d’avoir pu organiser en urgence l’arrivée au Japon de cet avion alimenté par des cellules photovoltaïques.
“Nous disons merci à nos amis japonais qui ont été très accommodants, pour nous donner l’autorisation, à la dernière minute, de nous poser sur leur territoire”, a ajouté M. Piccard.
Légère déception
Une pointe de déception était perceptible dans les propos de M. Piccard: “On est un peu déçus de ne pas pouvoir faire le trajet non-stop de Chine à Hawaï. Mais c’est déjà extraordinaire un avion qui vole 40 heures sans carburant, uniquement avec de l’énergie solaire. On est extrêmement contents du comportement de l’avion. La démonstration de la faisabilité technique est là. Cet avion montre ce qu’on peut faire avec des technologies propres”, a-t-il déclaré.
“On essaie de faire une première historique et les premières historiques ne se sont jamais faites facilement. Souvent il faut plusieurs tentatives. On verra si on réussit cette année. Mais l’équipe est super motivée”, a encore indiqué Bertrand Piccard.
Solar Impulse 2 a décollé dimanche à 02h39 (20h39 suisses samedi) de Nankin (est de la Chine) pour la plus périlleuse des étapes de son tour du monde. Le pilote devait tenir six jours et six nuits. Ce départ de Nankin, où l’avion était cloué depuis le 21 avril, avait été reporté plusieurs fois déjà en raison d’une météo défavorable.
Jamais l’appareil n’a volé au-dessus d’un océan ni n’est resté en l’air plus de 24 heures. C’est dire si la traversée du Pacifique constitue un défi technologique et un exploit aéronautique historiques.
sda-ats
Welcome to the world of adult Dating loveawake.ru