PEC press release
(French after English)
International Day to end impunity for crimes against journalists
2 November 2024
A particularly sombre record
Geneva, 31 October 2024 (PEC) The record in the fight against impunity is particularly gloomy this
year: the perpetrators of violence and murders committed against journalists over the past year have
so far enjoyed total impunity, the Press Emblem Campaign (PEC) deplored in Geneva.
Since the outbreak of the war in Gaza on 7 October 2023, more than 150 journalists have been
killed in Palestine and Lebanon as a result of Israeli reprisals for attacks by Hamas and Hezbollah.
Palestinian media facilities and equipment were systematically destroyed.
No one responsible at any level, military or civilian, has been prosecuted. The matter has been
referred to the International Criminal Court (ICC), in particular following the murder of a Reuters
employee in southern Lebanon, but Israel does not recognise the Court’s jurisdiction.
Last May, ICC prosecutor Karim Khan requested international arrest warrants for Israeli Prime
Minister Benjamin Netanyahu and Defence Minister Yoav Gallant, as well as for several Hamas
leaders, for alleged war crimes and crimes against humanity in the Gaza Strip and Israel since the
start of hostilities unleashed by the Palestinian Islamist movement on 7 October.
But Israel reacted by claiming in September that the ICC lacked jurisdiction over the case.
According to the Israeli government, the prosecutor did not respect the statutes of the Court and the
principle of complementarity, in that he did not give Israel the opportunity to exercise its right to
investigate the accusations made by the prosecutor before the latter submitted his request to the
judges.
In the absence of ICC proceedings, independent investigations must be carried out. The Jerusalem
authorities have banned foreign journalists from travelling to Gaza, in a bid to prevent credible
testimony. Israeli journalists have been allowed in, but only under the supervision of the Israeli
army. The PEC strongly condemns these practices.
This widespread impunity is very worrying, as it sends out the wrong signal. Elsewhere in the
world, impunity remains the rule, as in Mexico, Pakistan and Russia.
The PEC once again urges the Israeli army to respect international humanitarian law, and in
particular the distinction between civilians and combatants. Admittedly, this distinction is difficult
to observe when combatants are hiding among civilians. Nevertheless, the media, clearly identified
as such, are not taking part in the fighting and their freedom to inform must be fully respected, even
if they belong to the opposing camp.
For more information:
www.pressemblem.ch
Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes
2 novembre 2024
Un bilan particulièrement sombre
Genève, 31 Octobre 2024 (PEC) Le bilan du combat contre l’impunité est cette année
particulièrement sombre
: les auteurs de violences et de meurtres commis contre les journalistes au
cours de l’année écoulée jouissent, jusqu’ici, d’une totale impunité, a déploré à Genève la Presse
Emblème Campagne (PEC).
Depuis le déclenchement de la guerre à Gaza le 7 octobre 2023, plus de 150 journalistes ont été tués
en Palestine et au Liban en raison des représailles israéliennes aux attaques commises par le Hamas
et le Hezbollah. Les installations et les équipements des médias palestiniens ont été
systématiquement détruits.
Aucun responsable à n’importe quel niveau militaire ou civil n’a été poursuivi, aucun procès n’a été
entamé. La Cour pénale internationale (CPI) a été saisie, en particulier à la suite du meurtre d’un
employé de Reuters dans le sud du Liban, mais Israël ne reconnaît pas la juridiction de la Cour.
Le procureur de la CPI, Karim Khan, a requis en mai dernier des mandats d’arrêt internationaux
contre le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense Yoav Gallant
ainsi que contre plusieurs dirigeants du Hamas pour des crimes de guerre et des crimes contre
l’humanité présumés dans la bande de Gaza et en Israël depuis le début des hostilités déclenchées
par le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre. Mais Israël a réagi en affirmant en septembre
que la CPI était dépourvue de la compétence juridictionnelle pour cette affaire. Selon le
gouvernement israélien, le procureur n’a pas respecté les statuts de la Cour et le principe de
complémentarité, en ce qu’il n’a pas donné à Israël l’occasion d’exercer son droit à enquêter par lui-
même sur les accusations lancées par le procureur avant que celui-ci ne saisisse les juges de sa
demande.
A défaut d’une procédure de la CPI, des enquêtes indépendantes doivent être diligentées. Les
autorités de Jérusalem ont interdit aux journalistes étrangers de se rendre à Gaza, une manière
d’empêcher des témoignages crédibles. Des journalistes israéliens ont pu s’y rendre, mais seulement
encadrés par l’armée israélienne. La PEC condamne fermement ces pratiques.
Cette impunité à une large échelle est très préoccupante, car elle donne un mauvais signal.
Ailleurs dans le monde, l’impunité reste la règle, comme au Mexique et en Russie.
La PEC exhorte encore une fois l’armée israélienne à respecter le droit international humanitaire, et
en particulier la distinction entre civils et combattants. Certes, cette distinction est difficile à
observer, lorsque les combattants se cachent parmi les civils. Néanmoins, les médias, clairement
identifiés comme tels, ne participent pas aux combats et leur liberté d’informer doit être pleinement
respectée, même s’ils appartiennent au camp adverse.
Plus d’infos sur
:
www.pressemblem.ch